Caricatures, satires et droit au blasphème.

Se moquer des religions et de ceux qui gouvernent en France ça se pratique depuis bien plus de 200 ans. Le théâtre et pas seulement les pièces françaises, utilise souvent la moquerie*. Et puis ça fait un bon moment qu’en France nous avons décidé de séparer l’église et l’état. Ce n’est visiblement pas le cas de tout le monde. Dans ma religion je n’ai peur ni de dieu, ni de ses prophètes, élevés par des fidèles au même rang de divinité. Et pour cause, je pense que le second n’a pas rencontré ou ne peut prétendre à rapporter les paroles du premier qui n’existe pas. ça fonctionne pour toutes les religions.

* Quand je parle de moquerie, je n’utilise pas le bon mot, j’aurais peut-être du utiliser « satire » .

Dans la littérature Latine, la satire est une oeuvre en prose ou en vers attaquant et tournant en ridicule les moeurs de l’époque. Dans la littérature française et au XVIe siècle, la satire est un écrit s’attaquant aux moeurs publiques. à partir du XVIIe siècle la satire est devenue une oeuvre en vers dans laquelle le poète tourne en dérision les défauts et les vices d’une personne, d’une société ou d’une institution. Plus proche de nous, la satire est un écrit, un propos ou une oeuvre par laquelle on raille ou on critique vivement quelqu’un ou quelque chose.

Devons nous oublier les satires de Boileau le théâtre de Molière, les écrits pamphlétaires comme les mazarinades ? Dieu semble ne pas exister pas. Je ne comprends pas qu’au XXIe siècle on ai encore besoin de croire aux magiciens et d’avoir un ami imaginaire pour nous dire ce qui est bien ou mal .

“L’homme a créé dieu, l’inverse reste toujours à prouver”.

En attendant, la nature, elle, nous proue quotidiennement qu’elle sait parfaitement se débrouiller sans aucune preuve d’une hypothétique intervention divine.

135 Euros

ça faisait un bon moment que je n’avais pas écris sur ce blog. ça faisait même un bon moment que je n’y avais même pas jeté un oeil. La première chose qui m’a sauté au yeux, c’est le titre de ma dernière publication : « La fête est finie » .

à l’aune de la situation de crise sanitaire actuelle et de la profonde crise sociale qui étreint le pays depuis des mois, ce titre écris il y a plus d’un an résonne aujourd’hui encore plus tragiquement .

Depuis le début du mouvement de contestation des gilets jaunes, la situation n’a fait qu’empirer de jours en jours. avec un gouvernement constamment dans la surréaction et régulièrement à coté de la plaque.

Tout est désormais prétexte à vous amender . Des manifestation ? répression, 135€ d’amende. Le cannabis ? répression 135 € d’amende. un virus ? confinement, 135 € d’amende . Une soiré « clandestine » ? pourquoi pas imaginer 10 000 € d’amende ? (Je n’invente rien, c’est issue d’une intervention récente de la part du porte parole du gouvernement)

Le néo libéralisme ne se cache plus, il en veut à votre pognon et le fait savoir. Continuez à vous entasser dans les transports en communs, allez travailler, il vous faudra de l’argent pour payer votre passage aux urgence et pour payer vos amendes .

En attendant parlons de milliards donnés aux grandes entreprises pour les aider à mieux virer, parlons de couvre feu et de chasse aux fumeurs de cannabis plutôt que de donner de nouveaux moyens à l’hôpital public.

Les soignants sont à bout, certains songent vraiment à changer de boulot, les services de réanimation affichent complets. Ce système de santé dont nous pouvions être tellement fier est à la dérive et manque terriblement de moyens, pas de problème on va embaucher plus de flics.

Tout ça sur fond de couvre feu, de restaurants, de boites de nuits, de bars, de théâtres, de salles de concerts qui restent les portes désespérément closes .

Travail, consomme et ferme ta gueule .

La fête est finie.

Et en France ? ça se passe comment ?

Dans un contexte de mouvement social de grande ampleur. Les Gilets jaunes ont décidé de reprendre en mains le cour de leur existence . Blocages de ronds points, mise hors services des radars, péages gratuits, manifestations les samedis sur Paris, sur Marseille, sur Bordeaux, sur Toulouse et partout en France. En face de ce mouvement des gilets jaunes, une répression intense de la part d’un pouvoir aux abois . Grenades de désencerclement, grenades lacrymogènes, flashballs, humiliations, tabassages, désinformation et partialité des médias aux mains des milliardaires qui ont aidé à mettre ce pouvoir en place. Tout un arsenal à la disposition d’un gouvernement et aux mains de flics qui sous prétexte d’obéir aux ordres dans un dispositif de « maintient de l’ordre » sans communes mesures depuis bien longtemps . Des mains arrachées, des yeux perdus … trop de morts, de blessés, de mutilés pour avoir simplement voulu donner son avis. pour avoir voulu manifester . La contestation n’est pas du goût des gouvernements. mais cette contestation est bien réelle et contagieuse. Dans une vingtaine de pays les manifestants ont enfilés le gilet jaune en signe de ralliement pour le peuple français . Beaucoup de ces gilets jaunes veulent donner une direction pacifiste au mouvement . Mais la peur inspirée par les gilets jaunes n’était pas une peur inspirée par des gens qui marchent gentiment mais par ceux que beaucoup se sont accordés de les appeler les « casseurs » . Pour le moment, rien n’a vraiment été obtenu. des miettes à peine . et encore. Il est de toutes façons temps que les choses changent. que ce soit pour nous, nos anciens, comme pour nos enfants. Ce monde ou l’économie est devenue reine n’a plus lieu d’exister de la sorte.